COMMUNIQUÉ DE PRESSE
16.03.2023
UN CONSEIL SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU BNIC RENFORCÉ POUR ACCOMPAGNER LES ENJEUX DE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE COGNAC
Le BNIC accueille la première réunion de son nouveau Conseil Scientifique et Technique (CST) le vendredi 17 mars 2023. Comptant désormais 20 membres dont 10 scientifiques de renom et 10 représentants de la filière Cognac, cette instance a pour mission d’apporter son expertise et ses conseils en matière de Recherche & de Développement, notamment en matière d’environnement : décarbonation de la filière, adaptation au changement climatique ou encore nouvelles pratiques viticoles. Ses réflexions viendront nourrir les travaux de la commission et du pôle Technique & Développement Durable du BNIC et accompagner les décisions du comité permanent.
UNE INSTANCE DE RÉFLEXION ET D’ORIENTATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
Le nouveau Comité Scientifique et Technique (CST) de l’interprofession du Cognac, une instance de réflexion au service des ambitions de la filière Cognac en matière de R&D, se réunit le vendredi 17 mars au siège du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC). Cette instance renouvelée et revue dans son format est maintenant composée de 10 scientifiques de renom et de 10 professionnels de la filière Cognac (cinq de la famille de la viticulture et cinq de la famille du négoce). Créée en 2007, elle comptait alors huit membres (quatre scientifiques et quatre professionnels de la filière) puis douze membres en 2018. Ces experts apporteront leur conseils scientifiques et techniques pour enrichir la stratégie de Recherche & Développement de la filière Cognac. Leurs avis et éclairages complèteront les contributions déjà nombreuses des acteurs du Cognac (viticulteurs et maisons), très engagés dans de nombreux travaux de recherche et d’innovation. Leurs travaux contribueront à moyen terme au transfert technologique au sein de la filière et aux orientations techniques régionales « L’objectif avec ce CST renforcé est d’aller encore plus loin que les travaux que nous menons déjà, au sein de notre filière avec un enjeu principal : notre capacité collective à innover pour répondre aux grands enjeux de notre époque » déclare Patrick Léger, co-président de la commission technique et développement durable au BNIC et vice-président du CST.
Le président du CST du BNIC est Christophe Riou, directeur de l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV). « C’est un honneur d’accompagner la filière Cognac dans sa stratégie de R&D. L’innovation au service de l’excellence d’un produit est un objectif qui s’inscrit parfaitement dans l’ADN de l’IFV. Tous ces sujets que nous étudierons en concertation avec le BNIC, sont clés pour aujourd’hui et pour l’avenir de nos filières », précise Christophe Riou.
DES THÉMATIQUES CLÉS POUR LA FILIÈRE COGNAC
Ce nouveau CST, en soutien aux acteurs de la filière et de l’interprofession, devient un atout supplémentaire pour relever les enjeux scientifiques et techniques à moyen et long terme du Cognac. Au programme des échanges scientifiques et techniques de cette instance sont inscrits : l’évolution des pratiques de protection de la vigne avec la recherche de méthodes alternatives aux traitements de synthèse et l’innovation variétale en vue de développer des vignes plus résistantes aux maladies ; les moyens d’adaptation au réchauffement climatique, la décarbonation de la filière Cognac ou encore la mesure et l’amélioration de la biodiversité ainsi que la question de l’irrigation et de la préservation des ressources en eau. « Ces projets, qui seront discutés lors du CST ce vendredi 17 mars, sont déjà travaillés au sein de notre filière et font, pour certains, l’objet de programmes d’expérimentation pilotés par le BNIC en partenariat avec les maisons de négoce, les viticulteurs, l’IFV, l’Institut de la Science de la Vigne et du Vin (ISVV), l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (Inrae), le Conservatoire du Vignoble Charentais (CVC) et les chambres d’agriculture de Nouvelle Aquitaine. Le travail sur l’innovation variétale, par exemple, a débuté en 2003 et a abouti à une sélection en 2022 de deux variétés résistantes au mildiou et à l’oïdium. Un autre programme a été lancé en 2015, dans le but de sélectionner d’ici 2030 de nouvelles variétés de vignes prometteuses avec des résistances polygéniques au mildiou et à l’oïdium » ajoute François Bodin, co-président de la commission Technique et Développement Durable au sein de l’interprofession et vice-président du CST.
Tous ces projets sont portés par la commission et le pôle Technique et Développement Durable du BNIC, composé de 25 ingénieurs, techniciens, chercheurs, ce pôle est également un institut de filière qualifié Institut Technique Agro Industriel (ITAI) reconnu par le ministère de l’Agriculture. Les ITAI sont des organismes de recherche technologique, d’appui technique, d’expertise, de formation et d’information au service des entreprises. Ainsi, le pôle Technique et Développement Durable met à disposition des services sur mesure et des équipes de spécialistes pour accompagner le développement de la filière sur des thématiques identifiées. Son activité couvre la plupart des étapes de la chaîne de production et de mise en marché du Cognac, de la qualité du plant de vigne à la sécurité du consommateur. Son activité de pré-multiplication de plants de vigne est agréé par l’organisme national FranceAgriMer, ses laboratoires d’analyse à la pointe, accrédités par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC), ses dispositifs expérimentaux au vignoble ou encore ses installations pilotes de vinification et de distillation lui permettent de prendre en compte de façon intégrée les questions techniques posées par les entreprises de production, de négoce et les fournisseurs de la filière avec une éligibilité au Crédit Impôt Recherche (CIR). La commission Technique et Développement Durable du BNIC est, elle, composée de 11 représentants de la viticulture et 11 représentants du négoce et animée par le directeur du pôle éponyme, Vincent Lang.
Le CST vient compléter et renforcer un dispositif de R&D de filière qui s’articule autour de l’action du pôle et de la commission Technique et Développement Durable du BNIC, des décisions et de l’orientation du comité permanent du BNIC et des différentes initiatives individuelles et collectives des acteurs de la filière parmi lesquelles des projets R&D de distillation alternative décarbonée ou des projets d’innovation variétale accompagnant la réduction des traitements conventionnels. La filière Cognac souhaite par ailleurs renforcer sa capacité d’innovation en mettant en place un nouveau dispositif de financement et de conduite de la recherche. Porté par l’interprofession, ce nouveau modèle de financement permettra d’accélérer la transition environnementale de la filière et fera intervenir la viticulture, le négoce ainsi que des partenaires scientifiques et financiers.
© BNIC / Alberto Bocos Gil
ANNEXE : COMPOSITION DU CONSEIL SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
Scientifiques :
Christophe Riou, directeur général de l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) et président du Conseil Scientifique et Technique (CST) ;
Violaine Athès Dufour, professeur en génie des procédés AgroParis Tech – Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), directrice adjointe Unité Mixte de Recherche (UMR) Say Food ;
Philippe Darriet, professeur en œnologie à l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (ISVV) et directeur adjoint de l’UMR INRAE 1366 Œnologie ;
François Delmotte, directeur de l’UMR Santé et Agroécologie du Vignoble – INRAE ;
Thierry Lacombe, professeur d’ampélographie – Montpellier SupAgro ;
Loïc Le Cunff, docteur en génétique – IFV ;
Éléonore Loiseau, responsable UMR Information – Technologies – Analyse environnementale – Procédés
agricoles (ITAP) – Analyse du Cycle de Vie (ACV) – Évaluation environnementale et sociétale Institut national de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture (IRSTEA) ;
Nathalie Ollat, directrice de l’UMR Ecophysiologie et Génomique Fonctionnelle de la Vigne (EGFV) – INRAE ;
Bruno Tisseyre, professeur – Montpellier SupAgro – AGROTIC (Agronomie et Technologies de l’Information et de la Communication) ;
Kees Van Leeuwen, professeur de viticulture – Bordeaux Sciences Agro ;
Filière Cognac :
François Bodin, co-président commission Technique Développement Durable et vice-président du CST – Pépinières viticoles Gergaud EARL ;
Anthony Brun, président de l’Union Générale des Viticulteurs pour l’AOC Cognac (UGVC) – viticulteur, Gaec Brun père et fils ;
Jehan Kappes Grange, viticulteur, SCEA La Dixmerie ;
Bernard Laurichesse, viticulteur, SARL Barit Laurichesse ;
Julien Lesueur, viticulteur, SCEA Des Granges ;
Patrick Léger, co-président commission Technique Développement Durable et vice-président du CST – Campari Group ;
Renaud Fillioux de Gironde, négociant, Maison Hennessy ;
Eric Forget, négociant, SA Thomas Hine ;
Baptiste Loiseau, négociant, Maison Rémy Martin ;
Christophe Valtaud, négociant, Maison Martell.
À PROPOS DU BNIC
Le BNIC, Bureau National Interprofessionnel du Cognac, représente, développe et protège l’Appellation d’Origine Contrôlée Cognac en France et dans le monde.
Dans près de 150 pays où le Cognac est présent, cette AOC confère au consommateur la garantie d’une eau-de-vie d’exception. Composé à parité de professionnels de la viticulture et du négoce, le BNIC est le lieu de concertation et de décision de près de 4 300 viticulteurs et bouilleurs de cru, 120 bouilleurs de profession et 265 négociants de l’appellation.
Le BNIC agit au service de l’intérêt de ceux qui font le Cognac et de ceux qui le consomment, dans une préoccupation constante de responsabilité vis-à-vis de tous les publics de l’appellation.
cognac.fr/bnic