29août2024

Lutte contre la flavescence dorée : nouvelle mobilisation collective des acteurs du bassin viticole Charentes-CognacEvénements, Technique

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

29.08.2024

LUTTE CONTRE LA FLAVESCENCE DORÉE : NOUVELLE MOBILISATION COLLECTIVE DES ACTEURS DU BASSIN VITICOLE CHARENTES-COGNAC

Viticultrices et viticulteurs, Chambres d’agriculture, Maisons de Cognac, interprofessions et syndicats se mobilisent ensemble, à partir de ce jeudi 29 août pour contribuer à la campagne de lutte contre la flavescence dorée. Cette nouvelle campagne de prospections collectives, qui débute sur la commune de Bellevigne et qui va se poursuivre jusqu’aux vendanges, démontre à nouveau l’engagement du groupe technique régional flavescence dorée, mais aussi des maires de communes concernées, pour lutter contre la maladie. Les acteurs du bassin viticole Charentes-Cognac sont également engagés dans la mise en place d’une nouvelle stratégie de lutte qui va s’accompagner de plusieurs évolutions du protocole dès son autorisation réglementaire, l’objectif étant d’enrayer le développement de la flavescence dorée sur notre bassin tout en diminuant l’utilisation des traitements insecticides.

À l’initiative de la Fédération des Interprofessions du bassin viticole Charentes-Cognac réunissant les filières Cognac, Pineau des Charentes, Vins IGP Charentais et autres Moûts et Vins SIG, les Chambres d’agriculture mettent en œuvre, depuis plusieurs années, le programme régional de lutte contre la flavescence dorée.

La prospection des vignes est au cœur du dispositif de lutte. Qu’elle soit individuelle ou collective, celle-ci est obligatoire pour l’ensemble des communes du bassin viticole Charentes-Cognac. Pour cela, plusieurs journées de prospections collectives sont organisées à travers le vignoble. C’est dans ce cadre que trois grandes journées de mobilisation collectives sont prévues le 29 août et le 5 septembre à Bellevigne et le 3 septembre à Chérac. À cela s’ajoutent des demi-journées de prospections collectives sur 33 communes des deux Charentes.

En deux ans, les résultats de cette mobilisation sont plus que positifs :

  • 53 % des surfaces en vignes de la commune de Bellevigne (plus de 1 100 ha) ont été prospectés collectivement. L’objectif étant une prospection totale en trois à quatre ans ;
  • précédemment, Juillac-Le-Coq a pu remplir l’objectif de 100 % des surfaces viticoles (975 ha) prospectées en trois ans, permettant la sortie des parcelles de la commune du périmètre des traitements obligatoires.

Toute la profession viticole des Charentes est réunie autour de ce dispositif d’envergure : viticultrices et viticulteurs, équipes de la Chambre d’agriculture de la Charente et de la Chambre interdépartementale d’agriculture Charente-Maritime et Deux-Sèvres, les interprofessions du bassin viticole Charentes-Cognac dont le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC) via une mobilisation de ses salariés, mais aussi le Comité National du Pineau des Charentes (CNPC), le Comité Interprofessionnel des Moûts et Vins du bassin viticole des Charentes (CIMVC) incluant le Syndicat des Vins IGP Charentais ainsi que l’Union Générale des Viticulteurs pour l’AOC Cognac (UGVC), le Syndicat des Maisons de Cognac (SMC), les Maisons de Cognac, les entreprises d’agro-distribution ou négoce et les coopératives agricoles.

Cette forte mobilisation permet de réduire les traitements insecticides qui restent obligatoires sur le plan réglementaire. En se fédérant autour de ce dispositif, l’ensemble des acteurs, les filières Cognac, Pineau des Charentes, Vins IGP Charentais et autres Moûts et Vins SIG démontrent chaque année, leur volonté d’accompagner le développement durable de leur territoire pour le bien-être de tous ses habitants.

Pour encore réduire les traitements de lutte contre cette maladie, et dans le cadre d’une réflexion nationale, les acteurs du bassin viticole Charentes-Cognac sont engagés dans la mise en place d’une nouvelle stratégie dite « d’enrayement ». Elle va conduire, dès son autorisation réglementaire, à plusieurs évolutions du protocole, dont notamment l’instauration d’un système de zonage qui permettra de traiter seulement à 500 m ou 1 000 m autour de la zone contaminée, au lieu d’un traitement sur l’ensemble de la commune concernée, comme c’est le cas actuellement.

L’objectif est de maintenir une surveillance étroite du territoire, tout en permettant une diminution de l’utilisation d’insecticides liés à la flavescence dorée, s’inscrivant pleinement dans la démarche environnementale des filières visant une diminution constante de l’utilisation des traitements phytosanitaires de façon générale.

« Nous maintenons notre mobilisation sur la pratique de la prospection, qui contribue de façon efficace à notre objectif de nous émanciper à terme des produits de traitement de synthèse. Cette année est une année de transition pendant laquelle nous voulons anticiper les changements réglementaires qui devraient intervenir en 2025. Nous sommes déterminés à enrayer la flavescence dorée sur notre bassin viticole, en veillant à protéger notre environnement. » explique Florent Morillon, président de la Fédération des Interprofessions du bassin viticole Charentes-Cognac.

En savoir plus sur la flavescence dorée

La flavescence dorée est une maladie de quarantaine. Elle est causée par un phytoplasme, une petite bactérie, qui se développe dans un cep de vigne malade. Elle se transmet de cep en cep par l’intermédiaire d’une cicadelle. Cette maladie peut avoir une incidence importante car elle entraîne la mort des ceps. Elle est présente dans les Charentes depuis plus de 20 ans (premiers foyers en 1997) et a connu une progression régulière des dernières années. Pour, à terme, en venir à bout et donc réduire ses impacts environnementaux et économiques, la prospection de l’intégralité du vignoble est le meilleur outil, permettant d’identifier les ceps contaminés, qui sont arrachés.

Plus d’informations sur le site flavescencecharentes.com.

© BNIC / CK Mariot photography