COMMUNIQUÉ DE PRESSE
02.05.2024
La filière Cognac et toute une région suspendues aux résultats des discussions entre les présidents Xi Jinping et Emmanuel Macron
L’ensemble des acteurs de la filière Cognac et les représentants de toutes les activités économiques qui en dépendent, attendent beaucoup de l’échange qui aura lieu entre les présidents français et chinois lors de la visite d’État du lundi 6 mai.
Depuis le 5 janvier 2024, le Cognac, tout comme l’Armagnac, font l’objet d’une enquête antidumping lancée par les autorités chinoises. Cette enquête porte sur les brandies européens qui exportent vers la Chine et concerne essentiellement, pour la France, le Cognac et l’Armagnac, qui représentent par ailleurs plus de 95 % des volumes de brandies européens exportés vers la Chine. Cette procédure peut se conclure par l’imposition de droits de douane supplémentaires sur le Cognac exporté en Chine. Les conséquences d’une telle décision seraient extrêmement dommageables pour tout une région dont l’économie et l’activité agricole reposent sur les ventes de Cognac, alors que ce marché constitue près de 25 % des exportations totales de la filière.
Les échanges des dernières semaines ont fait apparaître que la visite d’État en France du président Xi, le 6 mai, offre une possibilité unique d’accord. Cette échéance, au cours de laquelle le sujet doit être abordé, constitue donc un moment critique pour toute une région dont l’avenir dépend en grande partie de l’arrêt de la procédure.
Tout en participant de façon rigoureuse à la dimension procédurale très contraignante de cette enquête, le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC) et tous les acteurs du Cognac se sont mobilisés pour obtenir que ce dossier politique et diplomatique fasse l’objet d’un accompagnement du gouvernement français en vue d’une suspension de cette enquête injustifiée. De nombreux contacts à haut niveau ont eu lieu entre autorités françaises et chinoises au cours des semaines passées.
Le Cognac représente plus de 70 000 emplois directs et indirects sur son territoire de production et en France et a généré 3,35 milliards d’euros à l’exportation en 2023. Après deux années record consécutives aux perturbations liées à la Covid, il fait face depuis 2022 au ralentissement du marché mondial des spiritueux. La résilience des acteurs du Cognac implique un maintien de leurs positions à l’export, notamment sur leur deuxième marché qui est la Chine. Le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC), le Bureau National Interprofessionnel de l’Armagnac (BNIA) et la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux (FEVS) suivent cette procédure main dans la main depuis son lancement en janvier dernier.