21fév2025

Cognac et Armagnac : 14 mois d’attente vaine, 50 millions d’euros de perte par mois. Appel au premier ministre.Communiqué,

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

21.02.2025

COGNAC ET ARMAGNAC : 14 MOIS D’ATTENTE VAINE, 50 MILLIONS D’EUROS DE PERTE PAR MOIS

NOUS EN APPELONS AU PREMIER MINISTRE

 

Depuis plus d’un an, le Cognac et l’Armagnac sont sous le coup d’une enquête anti-dumping injustifiée, déclenchée par les autorités chinoises, en réponse à une décision européenne, dont nous ne nous sommes en rien responsables.

Depuis début octobre, nos exportations sont soumises à un cautionnement bancaire par les douanes chinoises, ayant un effet équivalent à des taxes anti-dumping. Ces mesures punitives ont déjà entraîné une baisse de 50 % de nos expéditions chaque mois.

De plus, nous sommes confrontés à une exclusion du Cognac du circuit duty free en Chine et malgré nos démarches et protestations appuyées par les autorités européennes, rien n’indique malheureusement que ce canal de vente nous sera réouvert à court terme.

L’impact de cette situation sur nos filières et leur écosystème, représentant aujourd’hui plus de 70 000 emplois directs et indirects, est douloureux et pourrait continuer à s’aggraver. Une potentielle perte du marché chinois pour nos appellations mettrait en péril l’avenir de milliers de familles.

En novembre dernier, le Président de la République s’était engagé à obtenir l’ouverture d’une négociation gouvernementale bilatérale avec la Chine. Le Premier ministre devait se rendre en Chine début 2025, mais rien ne se passe : « À ce stade, aucune date n’est fixée pour ce déplacement et aucune négociation n’a été lancée, ni même préparée » déclare Gabriel Picard, président de la Fédération des Exportateurs de Vins & Spiritueux (FEVS). « Les engagements politiques pris à notre égard doivent être honorés. L’attente n’est plus justifiable. »

Nous demandons solennellement au Gouvernement de tenir ses engagements : une négociation imminente avec la Chine afin de permettre une levée de toutes les restrictions qui pèsent sur notre filière, dans les plus brefs délais.

Face à l’urgence de la situation, les représentants de nos filières souhaitent, lors du SIA, échanger avec le Premier ministre sur les actions concrètes qu’il entend mener dans les prochains jours. Ils demandent des actes et non des promesses.

« Si rien n’est fait, la situation de nos filières va continuer à se dégrader, jour après jour, et va devenir catastrophique. L’action gouvernementale que nous attendons depuis des mois doit maintenant urgemment être mise en place. Chaque mois qui passe nous perdons plus 50 millions d’euros et cela nous fait basculer vers un désastre économique et social déjà très perceptible. » rappelle Florent Morillon, président du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC).

Pour Jérôme Delord, président du Bureau National Interprofessionnel de l’Armagnac (BNIA) : « Notre dynamique sur laquelle nous surfions depuis plusieurs années sur le grand export est à l’arrêt. Nous sommes très inquiets de cette inertie politique. Il est urgent de redonner de la vision positive à nos marchés. Nous implorons une suite aux promesses du Président et du Gouvernement. »