Viticulteurs et riverains : convivialité et moments d’échange
Afin de répondre aux légitimes préoccupations des riverains, les viticulteurs et maisons de négoce mettent en place des réunions d’information. Ces réunions sont basées sur la convivialité et l’échange avec pour objectif principal : faire connaitre le métier de viticulteur.
Pour créer un véritable dialogue, des maisons de négoce et des viticulteurs publient des courriers et documents ou organisent régulièrement des réunions d’information auxquelles les riverains sont invités à participer et à poser leurs questions. Ces rencontres sont souvent l’occasion de faire découvrir le métier de viticulteur encore trop souvent méconnu et d’interroger les perceptions et les points de vue.
DES RÉUNIONS CONVIVIALES
« Nous organisons des réunions avec les riverains depuis 2 ans », indique Elodie Miremont, directrice des domaines viticoles chez Camus qui, au préalable, a matérialisé les zones d’habitation à proximité du vignoble sur des cartes. « En décembre 2018, la première réunion avec nos voisins a été organisée sur le site de la distillerie avec un exposé sur notre métier de viticulteur », précise-t-elle.
« Auparavant, les riverains ne savaient pas à qui s’adresser. Maintenant, ils ont notre numéro de téléphone pour appeler en cas de besoin ». De quoi faciliter les relations avec les ouvriers qui n’ont pas toujours les réponses aux questions des riverains. « Durant ces rencontres, nous avons ainsi la possibilité d’expliquer comment notre métier évolue et comment nous développons les bonnes pratiques ». Elodie Miremont évoque ainsi des pulvérisateurs confinés « utilisés en priorité à proximité des maisons » et note une véritable « curiosité technique » de la part des riverains. « Ils se rendent compte que l’on fait attention à eux, que nous les connaissons ». Sans oublier la convivialité de ces moments de rencontre où « nous partageons un verre de Cognac issu de notre vignoble » conclue Elodie.
Pour Pascale Croc, viticultrice bio dans le Cognac, les relations avec les riverains se sont développées avant le passage en bio, il y a une dizaine d’années. « Déjà, à l’époque, nous cherchions à éviter les traitements lorsque des voisins se trouvaient dans leur jardin mais il est arrivé que des conditions météo délicates nous contraignent à intervenir un peu trop tard le soir, avec des nuisances sonores que nous avons alors souhaité expliquer ».
Lors de l’obtention de son label Agriculture biologique, Pascale Croc a informé les riverains de ce changement et a reçu des réactions positives. « Certains voisins sont même devenus de véritables amis », indique-t-elle.